Parce que je suis toujours à la recherche de nouveaux romans susceptibles de me plaire, je me suis dit que ça serait chouette de vous partager ceux qui ont ponctué mon année 2021.
Nous nâĂ©voquerons ensemble que les romans et deux ouvrages de dĂ©veloppement personnel, en mettant de cĂŽtĂ© mes lectures santĂ© & nutrition (principalement en anglais) ainsi que lâouvrage Tapis volants de Klervi Grimaud qui a dĂ©jĂ pour lui un billet dĂ©diĂ©.
Les Ă©motions du livre papier
Je sais que certains vont crier au scandale Ă©colo mais je nâai jamais rĂ©ussi Ă passer Ă la liseuse Ă©lectronique. Ulrich en a bien une et a essayĂ© de me convertir mais rien quâĂ prendre lâobjet dans mes mains, je bloque ! Pour moi, les mots dansent sur le papier et lâhistoire prend son rythme Ă la vitesse dont jâen tourne les pages. Lâattachement avec lâobjet nait au fur et mesure de la lecture, câest quelque chose de physique, une Ă©motion bien rĂ©elle dans un monde de plus en plus virtuel.
Alors le livre papier câest un peu mon luxe Ă moi. Pour en minimiser lâimpact sur mon budget, je les achĂšte le plus souvent dâoccasion. Cela rĂ©clame parfois un peu de patience mais le bonheur nâen est que plus grand Ă sa rĂ©ception venant sâadditionner Ă ma collection tel un objet prĂ©cieux. En vraie boulimique, capable de dĂ©vorer parfois 2 Ă 3 romans par semaine, maitriser ce « budget romans » est indispensable đ Je suis bien moins regardante sur le prix quand il sâagit dâouvrages mâapportant des connaissances utiles Ă conserver Ă portĂ©e de main : santĂ©, nutrition, sport, cuisine, artisanat.
Mon Ă©vasion quotidienne
Vous ĂȘtes en train de mâimaginer Ă lire toute la journĂ©e ? La rĂ©alitĂ© est toute autre !
2021 a Ă©tĂ© une annĂ©e plus que chargĂ©e professionnellement pour moi avec peu de jours off. Ma seule (et vitale) distraction, câest ce moment lecture le soir dans mon lit avec un mug fumant d’infusion. DĂ©testant me poser passivement devant la tĂ©lĂ© et ayant coupĂ© Facebook et Instagram depuis plus dâun an mon tĂ©lĂ©phone est Ă©teint dĂšs 18h30 en gĂ©nĂ©ral. En revanche, je suis addict Ă ce plaisir de pouvoir rejoindre ma chambre de bonne heure et y inviter mon esprit Ă dĂ©crocher du projet pro qui mâavale tout entiĂšre depuis des mois, et bientĂŽt mĂȘme deux ans. Ces romans mâinvitent Ă plonger instantanĂ©ment dans dâautres Ă©poques, dâautres lieux, milieux que les miens.
Dâailleurs, vous dĂ©couvrirez principalement des ouvrages en français. En effet, mon projet pro en cours Ă©tant dĂ©diĂ© Ă la francophonie, lire en français mâaide Ă rester « affutĂ©e » dans cette langue la journĂ©e sans chercher mes mots, ou mĂȘme mes idĂ©es, concepts. DĂšs que je fais la bascule en anglais, mes inspirations me viennent dans cette langue et je suis alors incapable de les traduire en gardant toute leur profondeur initiale.
Jâai fait le calcul pour mâamuser et ce sont quelques 9.700 pages que jâai tournĂ©es cette annĂ©e. Astronomique, vous vous dites ? Sauf que non ⊠ au final cela reprĂ©sente une moyenne de 27 pages par jour, rien dâimpossible ! Surtout que certains jours la fatigue mâemportait littĂ©ralement et aprĂšs avoir lu 3, 4 fois la mĂȘme ligne sans rien en retenir (vous voyez ce dont je parle), je refermais le livre. Tandis quâĂ dâautres moments, emportĂ©e par lâhistoire, jâĂ©tais capable de dĂ©vorer 150 pages dâun coup en me disant Ă chaque page : « Allez encore une ⊠et jâĂ©teins đ »
Allez câest parti pour un tour dâhorizon avec quelques jolies pĂ©pites !

Mon coup de cĆur
Suite française â IrĂšne NĂ©mirovsky
Clairement, aucune difficultĂ© Ă nommer mon chouchou de lâannĂ©e, câest lui : Suite Française ! Et pour de multiples raisons. Tout dâabord, la richesse et la maitrise du français de cette auteur russe. Ensuite lâhistoire touchante dâIrĂšne : obligĂ©e de fuir la Russie et les bolcheviques, ce sont ensuite ses racines juives (malgrĂ© une conversion catholique et des portraits acerbes de ses racines) qui la mĂšneront Ă la mort. La publication de Suite française relĂšve clairement du miracle. Le manuscrit a pu ĂȘtre sauvĂ© grĂące aux deux petites filles de lâauteur, cachĂ©es par leur nounou selon un plan imaginĂ© par IrĂšne pour les protĂ©ger des rafles. Tout au long de ma lecture je nâai pu mâempĂȘcher dâimaginer la rĂ©silience de cette femme pour Ă©crire toutes ces pages avec le pressentiment quâil lui restait peu de temps Ă vivre. Car clairement, elle ne se faisait aucune illusion sur lâattitude de la masse inerte des Français vis-Ă -vis de la dĂ©faite et la collaboration. Le 11 juin 1942, Ă 37 ans, elle Ă©crivait dâailleurs Ă son directeur littĂ©raire chez Albin Michel « Cher ami ⊠pensez Ă moi. Jâai beaucoup Ă©crit. Je suppose que ce seront des Ćuvres posthumes, mais ça fait passer le temps ». Le 13 juillet, les gendarmes sonnent Ă sa porte pour lâarrĂȘter et lâexpĂ©dier au camp de concentration de Pithiviers ⊠le 17 aoĂ»t, elle est assassinĂ©e Ă Auschwitz.
Suite française nous plonge dans lâexode de juin 1940, on y sonde les Ăąmes entre lĂąchetĂ© et solidaritĂ© et avec une plume dont je me suis dĂ©lectĂ©e comme rarement.
Cette Ă©poque de la seconde guerre mâa toujours fascinĂ©e, mâinterrogeant si oui ou non cela serait de nouveau possible, si nous avions tirĂ© des leçons de ces heures sombres. Finalement, la rĂ©ponse que je cherchais mâa Ă©tĂ© apportĂ©e non pas par toutes ces lectures de romans historiques mais par ⊠lâactualitĂ©.

Cet ouvrage que jâai lu pour la seconde fois
La grĂšve â Ayn Rand
1165 pages sur papier bible (quel bonheur de tourner ces pages dĂ©licates !), voilĂ ce que jâai ressorti aprĂšs avoir dĂ©vorĂ© en quelques semaines bien trop de romans. Je me suis dit quâil me fallait du lourd au sens propre et figurĂ© ⊠jâai donc demandĂ© Ă mon amoureux de partir Ă la recherche de ce pavĂ© dans nos cartons au storage. Notre appartement actuel Ă©tant trop petit pour ressortir notre bibliothĂšque, celle-ci attend sagement de revoir la lumiĂšre ⊠prochainement je lâespĂšre !
La premiĂšre fois que jâai lu lâĆuvre magistrale Atlas Shrugged dâAyn Rand traduite en français sous le nom de La grĂšve par la talentueuse Sophie Bastide, câĂ©tait en 2016. JâĂ©tais alors en plein prĂ©avis de 6 longs mois prĂȘte Ă quitter cette entreprise et son crĂ©ateur auxquels jâavais beaucoup donnĂ© et mâĂ©tais attachĂ©e tout au long de ces 14 annĂ©es. Bref, un changement de vie pour lâinconnu : jâallais attaquer avec Ulrich lâĂ©criture de notre ouvrage Le grand livre de lâalimentation cĂ©togĂšne. Alors relire ce roman en 2021, câĂ©tait symbolique en accompagnant ma nouvelle vie ici aux Etats-Unis toujours guidĂ©e par une seule chose rĂ©sumĂ©e par la plus cĂ©lĂšbre citation du personnage de John Galt : « Je jure, sur ma vie et sur l’amour que j’ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres ni demander aux autres de vivre pour moi. »
Pour la petite histoire si en France ce roman nâest connu de presque personne, ici câest lâouvrage le plus vendu aprĂšs ⊠la Bible ! On en trouve des affiches au Barnes & Nobles (la Fnac amĂ©ricaine đ) ou des stickers dans les cafĂ©s Ă©ponymes.

Les trilogies : Les enfants du désastre et Le goût du bonheur
Une fois La grĂšve terminĂ©e, le cĆur un peu triste dâabandonner Dany Taggart, John Galt, il me fallait encore quelques pages dâavance. Câest lĂ que lâidĂ©e des trilogies sâest imposĂ©e.
La premiĂšre fut celle de Pierre Lemaitre Les enfants du dĂ©sastre avec dans lâordre chronologique :
Au revoir lĂ -haut : LâaprĂšs premiĂšre guerre mondiale, ses gueules cassĂ©es, ses Ăąmes fracassĂ©es ⊠clairement ce roman mâa retournĂ©e. Certains passages sont durs sur les douleurs physiques endurĂ©es, les morts bafouĂ©s par certains escrocs et ces 2 morts-vivants dont la sociĂ©tĂ© a dĂ©jĂ oubliĂ© le sacrifice et qui dĂ©cident alors de se jouer dâelle avec cynisme. LâĂ©criture de Pierre Lemaitre a nĂ©anmoins rĂ©ussi Ă me transporter suffisamment pour poursuivre avec le deuxiĂšme volet âŠ
Couleurs de lâincendie : 1927, on retrouve certains personnages secondaires du premier volet qui prennent ici le premier rĂŽle avec un peu la mĂȘme construction mais sur les Ă©paules dâune femme cette fois. RuinĂ©e, dĂ©classĂ©e, elle dĂ©cide de se venger de ceux qui lâont trahie et au passage prendre sa vie en main au lieu de la laisser aux bons soins des hommes.
Miroir de nos peines : 1940, on retrouve lĂ un personnage alors enfant lors du premier volet. La dĂ©bĂącle, la panique qui sâen suit et de nouveau lâauteur sonde les profondeurs de chacun en ces moments capables de rĂ©vĂ©ler les caractĂšres, entre grandeur et dĂ©cadence. Jâai tremblĂ©, Ă©tĂ© rĂ©voltĂ©e, attendrie âŠ
Plus tard dans lâannĂ©e, câest la trilogie de la quĂ©bĂ©coise Marie Laberge, Le goĂ»t du bonheur, qui mâa accompagnĂ©e pendant plusieurs semaines. Chaque volet faisant environ 600 pages cela mâa Ă©vitĂ© lâangoisse de la derniĂšre page pendant quelques temps.
Comme avec la trilogie de Pierre Lemaitre, lâhistoire des personnages suit lâHistoire mondiale, cette fois de 1930 Ă 1967. Cette saga menĂ©e par des femmes nous offre une plongĂ©e dans cette province du QuĂ©bec entre les communautĂ©s française, anglophone, catholique, protestante, juive ⊠mais aussi la lutte pour les droits des femmes. On y fait la rencontre de toutes ces femmes issues dâune mĂȘme famille et leur descendance. On dĂ©couvre comment certaines qui semblent tout avoir peuvent sombrer tandis que celles qui devraient pĂ©rir socialement sous le poids des conventions, des malheurs refusent de se soumettre pour dĂ©fier le sort avec force et intĂ©gritĂ©.
Si jâai adorĂ© les deux premiers volets Gabrielle et AdĂ©laĂŻde, je nâai pas accrochĂ© autant avec le dernier : Florent. La structure plus « hachĂ©e » entre les chapitres et personnages a coupĂ© le rythme de ma lecture, peut ĂȘtre aussi Ă©tais-je alors trop fatiguĂ©e Ă ce moment, mais me replonger dans la psychologie dâun autre personnage aussi souvent me rĂ©clamait trop dâĂ©nergie, concentration. Et ajoutons Ă cela la façon dont lâauteur a choisi de traiter lâhomosexualitĂ©, pourtant intĂ©ressante Ă cette Ă©poque pas si lointaine ⊠Il nâen reste pas moins que cette trilogie et ces pĂ©pites linguistiques en quĂ©bĂ©cois mâont offert de belles soirĂ©es !
Le livre que je nâai pu terminer
La vie devant soi â Romain Gary (Emile Ajar)
Je nâavais jamais lu dâĆuvres de Romain Gary, je me suis donc laissĂ©e tenter par La vie devant soi, publiĂ© en 1975 sous pseudonyme et ayant reçu le prix Goncourt la mĂȘme annĂ©e. Le secret a Ă©tĂ© gardĂ© jusquâĂ la mort de lâauteur en 1980. Câest, je crois, la seconde fois que jâai refermĂ© un livre avant sa fin. ArrivĂ©e Ă la page 112, nâen pouvant plus des clichĂ©s sur les juifs, les prostituĂ©es, les musulmans et surtout nâen tenant plus de ce français digne dâun enfant de 10 ans ayant toujours des problĂšmes avec les accords, la conjugaison, on est Ă 1000 lieues dâIrĂšne NĂ©mirovsky ⊠dĂ©solĂ©e mais jâai dĂ» louper un truc ⊠surement comme avec lâart contemporain đ. Jâavais beau comprendre la volontĂ© de lâauteur de laisser la place du narrateur Ă ce petit garçon, la lecture Ă©tait tout sauf agrĂ©able. Bref, quand jâai rĂ©alisĂ© combien de soirĂ©es jâavais dĂ©jĂ consacrĂ©es sans plaisir Ă cette histoire jâai dĂ©cidĂ© que ce moment avant de mâendormir Ă©tait prĂ©cieux et devait me procurer des Ă©motions.
Peut ĂȘtre nâai-je pas commencĂ© par le bon ouvrage pour dĂ©couvrir cet auteur. Si vous pouvez me conseiller avec un autre titre en particulier, je suis preneuse.
Un peu de développement personnel
13 things mentally strong women donât do â Amy Morin
Quand vous connaissez lâhistoire personnelle dâAmy Morin, vous comprenez que la psychothĂ©rapeute sait de quoi elle parle quand elle vous guide, conseille pour rebondir aprĂšs des Ă©preuves dans la vie. A 23 ans elle perd sa mĂšre, et Ă peine 3 ans plus tard la voilĂ veuve ⊠câest suffisant pour sortir de la thĂ©orie et ĂȘtre dans le vĂ©cu, le concret. Depuis elle a Ă©crit de nombreux ouvrages Ă succĂšs et jâai donc fini par craquer pour celui dĂ©diĂ© spĂ©cifiquement aux femmes. Jâavais besoin de mâaccrocher, aprĂšs ces 6 mois oĂč tout avait changĂ© autour de moi trĂšs (trop) vite et oĂč beaucoup de questions perso et pro restaient sans rĂ©ponse. Jâai donc apprĂ©ciĂ© certains de ses conseils adaptĂ©s aux femmes et leur tendance Ă vouloir ĂȘtre des « pleasers » depuis lâenfance avec les consĂ©quences quâon traine parfois des dĂ©cennies. Clairement câest un livre construit pour des AmĂ©ricains, riche de rĂ©fĂ©rences scientifiques et trĂšs structurĂ© mais du coup un peu trop redondant et aseptisĂ© pour moi. Si vous nâĂȘtes pas Ă lâaise avec lâanglais, sachez que son ouvrage majeur a Ă©tĂ© traduit en français: 13 clĂ©s pour doper sa force mentale.
Les romans qui mâont fait offert de bons moments
Lâaile des vierges â Laurence Peyrin
Un dĂ©but dans le Kent en 1946 avec une atmosphĂšre digne de la sĂ©rie Downton Abbey (dont jâai dĂ» voir un Ă©pisode) oĂč le monde des domestiques se mĂȘle Ă celui de leurs maitres entre secret et scandale. Des personnages forts, dont lâhĂ©roĂŻne Maggie, qui frĂŽlent le bonheur puis le fuient sans le savoir, mais une happy end tout de mĂȘme à New York en 2010. Jâai adorĂ©Â cette histoire et ai commandĂ© dans la foulĂ©e un autre roman de Laurence Peyrin qui ne devrait plus tarder Ă arriver Ă Boulder.
1984 – Georges Orwell
Est-il nĂ©cessaire de vous le prĂ©senter ? Toujours est-il quâil mâa mis trĂšs mal Ă lâaise tant il me semblait y voir dĂ©crite la situation que nous traversons avec en point dâorgue la rĂ©Ă©criture du passĂ©, le nĂ©oparler et tant dâaspects avec ces slogans « LibertĂ© est Servitude », « Ignorance est Puissance ». Saisissant pour cet ouvrage publiĂ© en ⊠1949 !
Une Ă©vidence â AgnĂšs Martin-Lugand
Je crois que jâai lu presque tous les romans dâAgnĂšs toujours avec grand plaisir et celui-ci nâa pas dĂ©rogĂ© Ă la rĂšgle. Une histoire de famille, dâamour inavouĂ©, de mensonge, le tout sur fond de citĂ© malouine dont le cĂŽtĂ© minĂ©ral brut fait Ă©cho aux sentiments dĂ©peints.
Les victorieuses â Laetitia Colombani
Ayant adorĂ© La tresse du mĂȘme auteur, je me suis laissĂ©e tenter par ce roman, Ă nouveau portĂ© par des destins de femmes trĂšs diffĂ©rents qui finissent par se croiser pour sâentremĂȘler.
Le club des incorrigibles optimistes â Jean-Michel Guenassia
A travers les yeux de Michel Marini, 12 ans en 1959 on traverse lâHistoire, celle de ces immigrĂ©s ayant traversĂ© le Rideau de fer en y laissant toute leur vie, celle de son frĂšre parti se battre en AlgĂ©rie, celle de ses parents dont le mariage se fissure. 728 pages pour nous retrouver en 1980 et percer tour Ă tour le secret de chacun des personnages.
La dĂ©licatesse â David Foenkinos
Câest Klervi qui mâa orientĂ© vers cet auteur que je ne connaissais pas. Son style contemporain, original, dessine lâhistoire sous nos yeux un peu comme un film, je trouve. Et du coup, cela se lit trĂšs vite.
La vie rĂȘvĂ©e des chaussettes orphelines â Marie Vareille
Si le dĂ©but ne mâa pas fait dire Waouh, un peu trop tristoune, lâhistoire prend ensuite plus de profondeur pour finir par me tirer quelques larmes (vous savez celles quâon essaie de retenir en se disant « Non mais câest bon, ce nâest quâun livre, un film » mais qui finissent par nous Ă©chapper quand mĂȘme đ).
Câest pour un rendez-vous â Marie Jousse
Alors clairement, ce livre autoĂ©ditĂ© dĂ©couvert par hasard mâa agrĂ©ablement surprise. Câest trĂšs court mais touchant.
Le Dr Albert Schweitzer : un homme extra-ordinaire !
A lâorĂ©e de la forĂȘt vierge â Albert Schweitzer ⊠rĂ©cit de son installation en Afrique
Respect et responsabilitĂ© pour la vie – Albert Schweitzer ⊠essai
Ces livres, câest Ulrich qui les a commandĂ©s et lus dâabord. Son respect pour cet homme ne date pas dâhier puisquâen enfant il a Ă©tĂ© bercĂ© par les rĂ©cits de sa grand-mĂšre qui avait connu le docteur Ă lâĂ©poque oĂč elle vivait au milieu de la forĂȘt au Gabon. Câest mĂȘme lui qui lâa accouchĂ© aprĂšs un voyage de 3 jours en pirogue jusquâĂ lâhĂŽpital de campagne. Ulrich a donc voulu en savoir plus Ă travers sa correspondance, ses essais et dĂ©couvrir un peu plus la bontĂ© profonde de cet homme extra-ordinaire. Car ce fils de mĂ©decin aurait pu vivre Ă son tour une vie bourgeoise de mĂ©decin en Alsace tout en sâadonnant Ă sa passion pour le piano. Au lieu de cela, il a dĂ©diĂ© sa vie Ă soigner des indigĂšnes au milieu de la jungle en partant de 0 ! Et clairement en le lisant on comprend dĂšs les premiĂšres lignes quâon est pas au Club Med, le danger en ce dĂ©but de XXĂšme siĂšcle dans ces zones est partout : faune et flore, plus les empoissonnements dont la grand-mĂšre dâUlrich nous parlaient đ Cette gentillesse qui Ă©mane de ses mots tant pour lâhomme que pour les animaux, cette dĂ©termination Ă soigner avec seulement quelques molĂ©cules basiques mais efficaces quâils devaient faire venir dâEurope, puis les conserver avec tant de prĂ©caution Ă cause du climat, et dont ils devaient sâassurer le financement par des donateurs en Europe. Une vie pas facile guidĂ©e par une vocation qui ne lâa jamais quittĂ©Â !
Les livres qui attendent sagement sur ma table de chevet
Impossible de me passer de bonnes pages, jâen ai donc toujours quelques-unes en stock. En ce moment, il sâagit de :
Les RĂȘves de nos mĂšres * – Carine Pitocchi
On rejoint un peu le style dâhistoire de Lâaile des vierges. Ou comment une aristocrate anglaise, veuve de surcroit, voit son histoire mĂȘlĂ©e Ă celle de son amour dâenfance, le fils du mĂ©tayer du domaine familial, devenu chef de la pĂšgre londonienne. ⊠Jâen connaitrai le dĂ©nouement final ce soir, il me tarde !!!!
La femme au manteau violet – Clarisse Sabard
Voici lâextrait de la 4Ăšme de couvâ: « Du Devonshire au New York des annĂ©es trente commence alors un pĂ©riple intime parmi les airs de jazz, les flutes de champagne et les gangsters de la prohibition. Et tout au bout, cette Ă©nigme : la femme au manteau violet. »
Comme par magie â Elizabeth Gilbert
Cela faisait un moment que jâhĂ©sitais Ă acheter Big Magic mais jâavais peur de tomber dans un truc psycho un peu bateau. Vous voyez le genre ? Finalement, une version dâoccasion en français pour 3 ⏠mâa fait craquer. Et pour en avoir lu dĂ©jĂ quelques pages, je peux vous assurer que jâai bien rigolĂ©. Le sujet de la crĂ©ativitĂ© et ses affres (que je nâarrive pas encore Ă canaliser, du coup câest ma crĂ©ativitĂ© qui me contrĂŽle de maniĂšre prolifique et exclusive) y est traitĂ© avec rĂ©alisme et humour. Il nâest pas impossible que je vous en reparle dans un billet dĂ©diĂ© lorsque je lâaurai terminĂ©Â !
Une philosophie pour vivre sur la Terre â Ayn Rand
LĂ câest mon amoureux qui lâa ressorti des cartons en me disant « Lis-le, il te plaira » ⊠OK, on va lui faire confiance đ

Le livre que je surveille en occasion
Cela fait dĂ©jĂ quelques semaines que jâai Ă lâĆil les secondes mains de Belle Greene, la derniĂšre biographie dâAlexandra Lapierre. Je compte sur sa sortie en version de poche dans les semaines Ă venir pour avoir une version abordable mais en attendant en voici le rĂ©sumĂ© :
« New York, dans les annĂ©es 1900. Une jeune fille, que passionnent les livres rares, se joue du destin et gravit tous les Ă©chelons. Elle devient la directrice de la fabuleuse bibliothĂšque du magnat J.P. Morgan et la coqueluche de l’aristocratie internationale, sous le faux nom de Belle da Costa Greene. Belle Greene pour les intimes. En vĂ©ritĂ©, elle triche sur tout. Car la flamboyante collectionneuse qui fait tourner les tĂȘtes et rĂšgne sur le monde des bibliophiles cache un terrible secret, dans une AmĂ©rique violemment raciste. Bien qu’elle paraisse blanche, elle est en rĂ©alitĂ© afro-amĂ©ricaine. Et, de surcroĂźt, fille d’un cĂ©lĂšbre activiste noir qui voit sa volontĂ© de cacher ses origines comme une trahison. C’est ce drame d’un ĂȘtre Ă©cartelĂ© entre son histoire et son choix d’appartenir Ă la sociĂ©tĂ© qui opprime son peuple que raconte Alexandra Lapierre. Fruit de trois annĂ©es d’enquĂȘte, ce roman retrace les victoires et les dĂ©chirements d’une femme pleine de vie, aussi libre que dĂ©terminĂ©e, dont les stupĂ©fiantes audaces font Ă©cho aux combats d’aujourd’hui ».
Si vous avez de chouettes suggestions, n’hĂ©sitez pas Ă me les partager par e-mail ….
JâespĂšre que ces quelques idĂ©es vous auront donnĂ© envie de vous offrir vous aussi quelques soirĂ©es en tĂȘte-Ă -tĂȘte avec un bon roman đÂ