"Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ" -Antoine de Saint-Exupéry-
J’AI ENFIN COMPRIS « POURQUOI ? »
14 novembre 2020 : 38 mois tout pile, c’est le temps qu’il aura fallu à notre petit livre cétogène pour recueillir 800 avis sur Amazon et une note de 4,5.
Croyez-moi ou non, mais jamais au grand jamais, je n’ai envisagé un tel engouement pour un livre « artisanal » fait dans la plus grande simplicité et sincérité. Nous n’avions qu’une ambition : vulgariser et transmettre notre savoir sur un sujet à l’époque obscur et confidentiel en zone francophone.
Depuis à chaque nouvel avis, j’essaie de m’expliquer ce succès. Puisqu’à mes yeux, je n’ai fait qu’écrire avec mon cœur, guidée par l’envie du partage. Je n’ai endossé aucun rôle, aucun costume, je suis restée moi-même sans fard, avec humilité, honnêteté, mais aussi vulnérabilité en exposant aux yeux de tous une partie de mon univers.
Alors quand Ulrich m’a dit ce matin :
« Ta sincérité à travers tes photos sans trucage et tes recettes rendues accessibles à tous grâce à tes conseils, c’est tout simplement ça ton secret »
J’ai eu un tilt presque « magique » … j’ai enfin compris mon mal-être grandissant !
Ce mal-être qui depuis des mois en coulisses me fait dire que quelque chose « cloche ».
Ce mal-être qui me fait dire que je suis complètement en décalage avec les réseaux sociaux existants. Un peu comme si on avait jeté Sissi impératrice au beau milieu d’un épisode de Matrix … le décalage était un peu de cet ordre-là !
Moi qui ai toujours eu à cœur de rester pudique, et qui ai toujours fui la téléréalité j’avais l’impression qu’elle se jouait désormais 24/24 sous mes yeux sur ces réseaux au travers des stories notamment. Ces instantanés qu’on me réclamait pour y découvrir l’intimité de notre nouvelle vie ici aux Etats-Unis.
J’ai cherché à comprendre, pensant que le problème venait de moi pour finalement réaliser grâce à cette phrase d’Ulrich que non je n’avais pas à changer.
Bien au contraire je devais assumer plus clairement celle que j’étais quand bien même cela me poussait à prendre un virage imprévu que personne ou presque n’a encore eu le courage de prendre en 2020 : quitter à titre personnel Instagram, Facebook et Twitter.
Ces réseaux sociaux tentaculaires ne sont plus rien d’autre pour moi qu’un monde d’esclavage moderne où chacun est tour à tour tyran et esclave … totalement consentant.
- Que ce soit le visiteur qui ne se sent jamais « assez » face à ces photos de vie parfaite de marques, matraqué par des publicités toutes les 3 publications, ne voyant plus celles de ses amis, ayant cédé ses données personnelles gracieusement (car oui ces réseaux ne sont pas gratuits, nous, utilisateurs, en sommes le produit … c’est bien nous que l’on « marchande » à cout de millions !)
- Que ce soient les influenceurs, tour à tour tyrans et esclaves, car poussés eux aussi à consulter chaque notif pour ne pas être sanctionnés par l’algorithme
- Que ce soient les blogueurs qui mettent tout leur cœur à créer du contenu gratuitement pour un réseau qui décidera ensuite qui de ses followers aura la chance de le voir.
Aujourd’hui, tout est plus clair. Ce brouillard et ce brouhaha dans lesquels j’étais plongée depuis des mois se dissipent enfin.
Un point important (mis en lumière par la situation liée au Covid-19) est venu renforcer ma décision : la censure grandissante. Celle des comptes de personnes largement compétentes dans leur domaine (médecins, scientifiques, prix Nobel … pas des fous !) au motif que leurs études, leurs chiffres ne cadraient pas avec le dogme en place. Lui-même soutenu par ces réseaux devenus incontournables grâce au rachat de leur propre concurrence.
Tout est désormais verrouillé, fin de l’histoire, circulez y’a (plus) rien à voir !
Malheureusement tout ça a un air de déjà-vu pour moi. Chaque jour, je ne cesse de faire le parallèle avec Ancel Keys et sa théorie sur les graisses saturées … on connait aujourd’hui les conséquences (dramatiques en termes de santé) de ce mensonge relayé, financé, soutenu par les médias, et les gouvernements. Lui aussi avait réussi à faire taire toute science opposée sous le poids des menaces et des discrédits fallacieux.
Bien au-delà du régime cétogène une valeur essentielle nous anime profondément avec Ulrich : la liberté ! Avant tout celle de pouvoir s’exprimer, quelle que soit notre opinion. Et ce droit je le défends autant pour mes amis que pour mes opposants. C’est à ce prix que le débat peut subsister et barrer la route du totalitarisme.
Inutile pour moi d’attendre le 1er janvier 2021 pour ne plus consacrer de temps à ces systèmes verrouillés et par la même occasion retrouver mon alignement. Car je sais que grâce à ce temps « sauvé » des réseaux, je pourrai me consacrer plus encore aux vrais projets qui me tiennent à cœur.
Clairement, j’ai l’impression de sauter dans l’inconnu, mais je ne suis plus à ça près après un départ pour les États-Unis en pleine pandémie cette année. Les surprises ont été nombreuses et savoir m’adapter sans m’apitoyer a été l’attitude qui m’a permis de rebondir à chaque fois.
J’ai très sincèrement adoré les réseaux à leurs débuts. Grâce à eux j’ai vécu des choses que je n’aurai jamais imaginées et fait des rencontres incroyables. Mais ce temps-là où chacun était maitre du contenu qu’il pouvait voir, où la bienveillance régnait, est révolu. Et plus tôt j’accepterai cette réalité, plus tôt je pourrai de nouveau avancer d’un pas léger et inspiré.
Seule l’acceptation permet la transformation !
AVOIR RAISON TROP TÔT = AVOIR TORT ?
En 2013, lorsqu’Ulrich s’est lancé dans le régime cétogène tout le monde l’a pris pour un fou allant clairement à l’encontre du dogme. Mais pour lui le dogme était scientifiquement défaillant donc, peu importe s’il allait à contre-courant de tous, il suivait une vérité scientifique qui répondait à sa quête.
Donc rien d’étonnant à ce qu’il me suggère avec calme finalement d’aller une fois de plus à l’encontre de ce que la majorité fait :
« La solution, tu la veux ? Tu désinstalles Instagram de ton smartphone !».
Pas de réponse de ma part … j’ai continué à manger silencieusement mon omelette dans ce petit café de Fort Collins.
En fait, j’étais déjà en train de me visualiser faire cette manipulation.
- 1ere sensation : Peur, panique, sortie de la zone balisée connue !
- 2eme sensation : Que vais-je y gagner ? Bien plus de temps pour créer, sans m’occuper aucunement du regard des autres … et cette vision c’était ce à quoi j’aspirais vraiment.
Insidieusement, Instagram et ses évolutions (telles que les stories) sont parvenus à me couper de ma spontanéité et m’oppresser. Or j’estime avoir mis trop de temps à me trouver pour permettre à un réseau (construit pour toucher les faiblesses de notre psyché) de me faire perdre pied.
Lorsque j’ai commencé en 2012 avec un simple blog, j’étais la plus heureuse.
J’y partageais recettes, anecdotes et tout ce qui constituait mon petit univers.
Peu m’importait si 1 ou 1.000 personnes me lisaient.
Peu m’importait si ce que je faisais était à la mode ou non.
Et c’est exactement cette spontanéité que je suis en train de ressentir de nouveau avec ce simple blog. Aucun plan, aucune ambition si ce n’est celle d’y partager mes joies, mes inspirations, mais aussi … ma part de vulnérabilité avec pudeur et sans risque car je m’y sens à l’abri, « chez moi ».
L’adage ne dit-il pas que « mieux vaut un petit chez-soi, qu’un grand chez les autres » ?
Instagram, Facebook, c’est ce que j’appelle désormais « l’Ancien monde », déjà morts, mais encore vivants en apparence … des morts-vivants. Désolée, mais ne comptez pas sur moi pour sombrer avec eux quand bien même cela me pousse à affronter mes peurs et partir sur des chemins inconnus.
IMPOSSIBLE DE RECULER PLUS LONGTEMPS !
24 novembre 2020 : 6h du matin, habillée, maquillée prête pour une journée logiquement « off » (après 5 jours non-stop à sous-titrer un documentaire 12h/j), je vérifie juste mes mails professionnels pour me rassurer qu’aucune urgence ne m’y attend.
Et là, la mauvaise nouvelle de trop au sujet d’Instagram.
Dans la minute qui suit, je sens littéralement mon énergie me quitter, je défaillis physiquement, un haut-le-cœur m’assaillit. Je cours à la salle de bains, croise mon visage livide, m’assois près des toilettes sentant une vraie nausée m’envahir. Je pense alors « mince, j’ai chopé un truc », moi qui ne suis plus malade depuis des années.
Finalement, les minutes s’égrènent, je retrouve des couleurs et me rends compte que tout cela c’était simplement mes hormones qui avaient activé mon mode « survie ».
Pour traduire ça en termes simples, mon corps me criait, ou plutôt m’hurlait :
« Stop, je ne veux plus, je ne peux plus affronter cet environnement toxique ».
Il m’aura fallu en arriver là pour accepter ce conseil de mon homme :
« Instagram, soit tu joues et tu acceptes les règles, TOUTES les règles… soit tu ne joues pas du tout ».
Alors je crois qu’il est temps pour moi d’arrêter de jouer, le jeu est devenu trop pervers. Et pourtant dieu sait que c’est douloureux d’abandonner une situation connue, familière pour un horizon inconnu à écrire seule en pionnière.
Mais il faut parfois affronter nos peurs pour manifester nos souhaits !
POURQUOI SE FAIRE SUBIR ÇA AUSSI LONGTEMPS ?
Après cet incident, je me suis tout de même interrogée véritablement : « Pourquoi je me suis fait subir ça si longtemps ? »
Je suis finalement arrivée à une théorie très simple …
Il y a 50 ans vous n’alliez pas contre votre famille. Non, vous courbiez l’échine et vous subissez : le carcan, les humiliations parfois. Car se couper de sa famille c’était se retrouver seul et l’homme est un animal social qui a besoin d’un groupe pour survivre.
Autrefois c’était une survie matérielle que l’on s’assurait ainsi.
Aujourd’hui en restant sur les réseaux malgré les dommages psychologiques que l’on peut constater concrètement dans nos vies (les études ne manquent plus pour le prouver), on s’assure désormais une survie « sociale ».
Comme si vous aviez quelque chose à perdre, comme si un compte à 1, 100 ou 1.000.000 abonnés sur un réseau que vous ne maitrisez pas, dont vous êtes l’esclave (en produisant pour lui du contenu gratuit), était une possession, un bien précieux.
Lorsqu’au contraire, vous réalisez que vous ne possédez rien, que tout cela peut disparaitre du jour au lendemain d’un claquement de doigts par une simple suppression de compte par l’un de ces réseaux, vous réalisez alors que finalement vous n’avez rien à perdre … les portes d’un nouvel horizon plus serein, plus profond s’ouvrent alors à vous.
J’avoue avoir été choquée lorsqu’Ulrich m’a dit :
« Si on ne quitte pas ces réseaux-là dont on ne cautionne pas les méthodes, on ne vaut pas mieux que ces esclaves qui étaient désignés par leurs maitres pour surveiller les autres esclaves et les faire travailler encore plus, les punir à chaque faux-pas, à chaque relâche de douleur, de fatigue, de lassitude ».
Ce qu’il essayait de me dire simplement c’est qu’en alimentant ces systèmes dangereux pour la santé mentale de ses utilisateurs et qui censuraient désormais certaines sources d’information, j’en devenais complice. Une esclave du système devenu tortionnaire à son tour, voilà ce que j’étais, aussi désagréable cela soit-il de (me) l’avouer.
En utilisant cet argument, mon homme savait très bien qu’il me choquerait et m’obligerait à agir pour être de nouveau en phase avec mes valeurs et épanouie. Car lui seul sait les sacrifices que j’ai faits et continue de faire chaque jour pour offrir à chacun les outils d’une vie plus en santé, équilibrée. Comment pourrais-je entretenir plus longtemps ce lien vicieux qui les rend malades et les coupe de l’instant présent auprès de ceux qu’ils aiment ?
Ma décision ? Abandonner un système défaillant pour en rejoindre un autre plus en accord avec mes valeurs même si nous devons en être les précurseurs avec mon guerrier … nous ne plierons pas, nous agissons dès aujourd’hui pour n’avoir comme toujours aucun regret !
Si vous voulez me retrouver, échanger dans un endroit sans pub, gratuit (sans revente de vos données), sans censure, rendez-vous sur le réseau social LIBRE : MeWe !
EPILOGUE
15 jours se sont déjà écoulés depuis mon grand saut.
Et même si les premiers jours j’avoue avoir lutté contre des réflexes (un peu comme un ancien fumeur qui prendrait une cigarette sans même s’en rendre compte)… je me retrouvais prête à cliquer sur l’icône d’Instagram sans même l’avoir conscientisé.
Une fois ce cap passé de 2-3 jours, c’est exactement tel que je l’avais imaginé, rêvé:
– Je suis plus ancrée dans ma nouvelle vie ici aux Etats-Unis
– J’ai retrouvé un niveau de sérénité incroyable
– J’ai plus à offrir à tous niveaux: mon propre épanouissement, à ceux que j’aime et aux actions qui servent ma « Mission de Vie »
– Et bien sûr j’ai déjà mis en route de nouveaux projets dont … ce blog, mon nouvel espace de partage bienveillant où j’invite chacun à: Aimer, Créer, S’épanouir ♥